Intox sur les dentistes

Encore une fois les chirugiens dentistes ont fait la une durant toute une journée...comme à chaque fois des "voleurs" ....Ne dit on pas "menteur comme un arracheur de dents" ?

Tous les coups sont donc permis quand cette profession est en cours de négociation avec la Sécurité sociale. Car justement, encore une fois, c'était le cas ! Comme par hasard 60 millions de consommateurs avait sorti une enquête. Lors des dernières négociations, la même intox durant toute une journée ...

Ce qu'aucun media à heure de grande écoute n'explique c'est que si les tarifs de prothéses sont libres c'est car la Sécurité Sociale se désengage depuis de nombreuses années. Le budget alloué aux soins dentaires se réduit et le tarif des soins n'a pas augmenté depuis 15 ans, en dehors de la consultation (3 €). Le compromis est donc de laisser les honoraires libres pour les prothéses, afin que les dentistes puissent "rentabiliser" leur activité. Parallélement à cela, la Sécurité Sociale n'a pas augmenté le tarif de remboursement de ces prothéses depuis 30 ans....Un peu facile de fustiger une profession alors que le problème vient bel et bien du fait que les dentistes sont les parents pauvres de la sécu. On préfère occulter ce fait et mettre sur le dos des dentistes leurs honoraires élevés et non remboursés...sans préciser leurs charges élevées, le coût élevé de leur matériel....Par contre on met en avant les chirugiens dentistes "prix discount" de l'étranger, on parle d'exiger la mention du coût du prothésiste sur les factures....Connaissez vous le tarif d'achat de la farine pour votre boulanger, celui des vêtements de votre bourique préférée etc..?

Curieusement je remarque, comme la dernière fois, que les "propos" des journalistes sont plus "objectifs" en soirée..Pourquoi ? Je ne sais...public différent ?

Après une matinée d'intox, un article dans un journal a fini de me révolter car il contient une erreur énorme, et bien entendu au désavantage des dentistes.

Voici ma lettre au conseil d' Ordre des Dentistes.

Lettre au Conseil de l'Ordre des chirugiens dentistes

26/11/13

Madame, Monsieur,

Je me permets d’attirer votre attention sur un article paru au journal Le Progrès, édition Est Lyonnais, du 26 novembre 2013, relatif aux chirurgiens dentistes.

Cet article, au sujet de l’étude de l’EOCRS,  reprend les propos de Monsieur Thomas Laurenceau, Rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs ainsi que ceux de votre Président, le Docteur Christian Couzinou.

Le contradictoire est respecté, ce qui est en soi est appréciable. Ce n’était pas vraiment le cas tout au long de la matinée sur France 2…

Certains termes de l’article portent de façon très fâcheuse à confusion, s’il ne s’agit pas de contre vérités.

Il est écrit, en bien gros :

43 millions d’euros de dépassements d’honoraires. C’est ce qu’ont facturé les chirurgiens dentistes à leurs patients   en 2012, selon 60 millions de consommateurs. Et ce, pour des soins dentaires courants. (détartrage, pose d’amalgames et de composites, dévitalisation et extraction de dents.)

De quels dépassements d’honoraires peut on parler pour de tels soins nomenclaturés, donc imposés ? Est ce la part non remboursée par la sécurité sociale ? Le terme « dépassement » laisse à  penser qu’il s’agit d’une tarification libre que les dentistes font supporter aux patients ce que je crois faux. 

Il est une chose de laisser la parole au Docteur Christian Couzinou, il en est une autre de comprendre ce dont il est question. Et ce, alors même que le Docteur Christian Couzinou explique le tarif nomenclaturé d'un détartrage et le désengagement de la Sécurité sociale.

Il aurait été aussi souhaitable que ce journaliste, comme ceux des journaux télévisés, ne se contentent pas de rapporter la teneur de l’étude de l’EOCRCS ainsi que les propos du rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, mais précise aussi les circonstances de cette étude. A ma connaisse, si je ne me trompe pas, des négociations en cours au sujet de la codification des actes. Le lecteur qui s’étonne de ces accusations aurait ainsi une vision plus complète de la situation.

Je suggère donc à L’Ordre des chirurgiens dentiste de réclamer la publication d’une rectification à cet article.

Je ne suis pas Chirugien dentiste mais cette profession a mon soutien contre cette campagne médiatique qui dénigre les pratiques dentaires et diffame l’ensemble des chirurgiens dentiste tout en taisant ou en énoncant bien trop rapidement certaines réalités. J’avais pu remarquer le même scénario médiatique lors des précédentes négociations, en 2011 ou 2012, ce qui déjà m’avait beaucoup interpelée car les propos de la presse sont à chaque fois particulièrement forts et accusateurs.

Je reste à votre disposition pour la communication d’un exemplaire du journal en question. Je joins  ci-dessus des photos de l'article.

Bien cordialement